De la figure du moine-chevalier au citoyen du Cinquième Empire
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De la figure du moine-chevalier au citoyen du Cinquième Empire
Les concepts de coopératisme et de coopération sont distincts mais en
réalité complémentaires au développement d'autres nouveaux concepts liés à
l'humanisme : l'universalisme, l’évolutionnisme, le municipalisme et l'écologie,
la démocratie représentative et participative. Dans cette nouvelle perspective, les
concepts d'universalisme, d'humanisme et d'évolutionnisme sont liés ou associés
aux différentes expressions de la spiritualité humaine. La spiritualité a souvent
comme base un principe d'évolution basée sur l’idée de réincarnation ou de vies
successives. Des approches rationnelles et scientifiques ont prouvé que la mort
n’est pas cessation de la vie et que la vie existe indépendamment de la matière.
La Doctrine sociale de la citoyenneté pourra inspirer efficacement tous
ces schémas idéologiques que la philosophie a développés tout au long de
l'histoire de l'humanité. Objectivement, nous devons réunir ces différents
concepts par un facteur d'ordre de base qui soit précisément scientifique. Toutes
les disciplines scientifiques et les techniques doivent concourir à la
compréhension des processus à l’œuvre dans la longue expérience humaine, en
prenant en compte les contextes historiques particuliers et généraux. Une telle
analyse complexe devrait permettre des conclusions au bénéfice de l'humanité.
La forme institutionnelle de la Doctrine sociale de la citoyenneté sera
toujours inclusive de nouvelles propositions de la gauche comme de la droite du
spectre politique, dès lors qu’elles visent fondamentalement à la protection
sociale et au développement d'une communauté régionale, nationale ou
internationale donnée. Dans sa composante idéologique, un ensemble de
différentes propositions qui défendent la mise en œuvre et le développement de
toutes les initiatives et projets visant à la pratique d'une doctrine de coopération
relève du pouvoir citoyen d’exercer démocratiquement sa part de la citoyenneté
sociale dans laquelle le bénévolat s’affirme comme pertinence sociale.
Basé sur ces principes directeurs de la Doctrine de la citoyenneté sociale,
nous aurons tout avantage à incarner leur nature et à structurer un « mouvement
civique », dans lequel peuvent s’associer des personnes vraiment prêtes à
s’engager à « coopérer » à la création d’un nouvel ordre économique et social,
pierre angulaire d'une société véritablement spirituelle, bienveillante et
soucieuse de développer de nouvelles valeurs tant pour le progrès matériel que
pour le progrès spirituel de l'humanité.
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Objectivement, la Doctrine de la citoyenneté sociale matérialisée dans le
MCPC - Mouvement Civique Portugais de Coopération - permettra d’inspirer et
d’accompagner ceux qui le souhaitent dans l'étude du rationalisme chrétien,
l'étude et la pratique des principes contenus dans l’œuvre de Zozime,
l'enseignement des sciences de la volonté et enfin l'étude et l'approfondissement
de la doctrine coopérative qu’António Sérgio a défendue si activement.
D'autres disciplines, telles que le municipalisme, l'écologie, la démocratie
représentative et participative, en particulier cette dernière, devraient faire l'objet
d'études, d'approfondissements et de développements importants. De toute
évidence, l'un des principaux composants idéologiques du MCPC sera la mise en
œuvre d’une véritable démocratie participative.
Probablement, aujourd’hui, au XXIe siècle, on ne peut convertir tout un
chacun en moine-chevalier, soumis à des règles sévères de conduite morale et
matérielle, mais ce nouveau citoyen, auquel nous aspirons, devra prendre une
nouvelle attitude à l'égard de la nouvelle société qui nous attend. Nous aurons à
pratiquer une autodiscipline et une éthique pour défendre les vraies valeurs
basées sur la spiritualité humaine, une tempérance face aux consumérismes
indisciplinés, une forte et sincère solidarité, l'esprit d'innovation et l'abdication
de la richesse ou du luxe facile générés par un capitalisme inhumain,
impitoyable et frénétique, véritable provocation contre l’humanité.
Ici, d’une manière simple, nous pouvons avancer que le nouveau modèle
du citoyen du Cinquième Empire, sans prendre comme modèle la figure du
moine-chevalier qui caractérise l'Ordre du Christ au cours des XIVe, XVe et
XVIe siècles, mais en intégrant son esprit de mission, peut être considéré
comme un Chevalier, défenseur du Cinquième Empire, toujours enclin à
favoriser le bien commun et le progrès de l’humanité en toutes ses dimensions.
Jacinto Alves, écrivain et essayiste portuguais
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